La Direction Interdépartementale des Routes Ouest (DIR Ouest) développe des mesures d’exploitation durable pour améliorer le rendement de son réseau, informer ses usagers et réduire la congestion, déployer des équipements moins consommateurs d’énergie.
La modernisation du patrimoine routier passe par une bonne connaissance des impacts environnementaux actuels, par une gestion des déchets éco-responsable (tri sélectif et valorisation des déchets), en préservant la biodiversité des écosystèmes des bords de route.
Concevoir durable vise la compensation des impacts environnementaux lors de la conception des routes. Cela implique, en amont, d'intégrer la notion de long terme pour conserver la liberté d’adapter l’infrastructure suivant le temps qui passe.
Construire durable, enfin, c’est soutenir l’innovation pour des solutions performantes en termes d’économie d’énergie et de ressources, développer les clauses environnementales dans les marchés publics proposés par la Direction Interdépartementale des Routes Ouest (DIR Ouest).
Comment la DIR Ouest gère ses déchets sur les chantiers ?
La modernisation et le développement des routes nationales de la DIR Ouest sont des réponses aux exigences de sécurité routière et de mobilité des usagers. Ces chantiers ne sont toutefois pas sans conséquence sur l’environnement s’ils ne sont pas conduits dans une démarche de rationalisation des ressources et de protection de l’environnement. Un de ces volets concerne la gestion des déchets que peuvent générer les différents chantiers.
Ces déchets peuvent être de différentes natures, allant des résidus de débroussaillage aux produits de déconstruction (gravat, béton, bitume), en passant par des emballages des matériaux dangereux et/ou polluants. La DIR Ouest présente des exigences en matière de gestion et traçabilité des déchets que les entreprises en charge de la réalisation des travaux doivent respecter.
L’objectif est de quantifier les déchets du chantier puis de définir les filières de tri, évacuation, valorisation, recyclage ou élimination en fonction de la nature des déchets. Des mesures pour le stockage des déchets sur le chantier dans l’attente de leur traitement sont également mises en œuvre : installation de bacs de tri et d’enceintes de confinement étanches pour les déchets les plus néfastes.
Pourquoi la DIR Ouest a choisi de pratiquer l'éco-pâturage ?
La DIR Ouest pratique l’éco-pâturage depuis 2016. Il s’agit d’une technique d’entretien alternative des espaces verts par des chèvres ou des moutons.
Ce système est complémentaire ou substitutif à l’entretien mécanique des dépendances vertes des routes nationales. Le recours à l’éco-pâturage ne peut être déployé partout car il répond à des critères bien spécifiques. L’éco-pâturage a des intérêts multiples, que ce soit sur le plan écologique, économique et social. Le principal objectif de ce système est d’entretenir des parcelles inaccessibles aux matériels, dangereuses pour les agents (pentes abruptes, etc) et à forts enjeux de biodiversité.
Les moutons ou les chèvres ou les deux en même temps, sont choisis en fonction de la nature du terrain et de l’éleveur qui amène ses bêtes pendant quelques mois.
La DIR Ouest pratique l’éco-pâturage près des bassins de rétention d’eau, de zones constituées de ronciers, de saules et d’espaces sujets aux plantes invasives comme l’herbe de la pampa.
Que fait la DIR Ouest en matière d'achats durables ?
Les activités de la DIR Ouest sont nombreuses et très varièes (patrouilles quotidiennes sur les routes pour intervenir auprès des usagers, entretien des routes, des aires des repos, des bords de route,etc…). Pour réaliser toutes ces activités, la DIR Ouest passe de nombreux marchés publics. Du fait de sa responsabilité sociétale d’organisme public, la DIR Ouest s’est fixée pour objectif d’avoir une pratique de la commande publique exemplaire en matière de développement durable. Ainsi, elle a recours à des facilitateurs (intermédiaires entre les acheteurs publics et le monde de l’emploi dans sa composante sociale) pour intégrer des clauses sociales dans les marchés publics dès que leur montant et leur nature le permettent. Les clauses sociales sont un des dispositifs de lutte contre le chômage et l’exclusion pour les bénéficiaires des minima sociaux, des travailleurs handicapés, et toute personne rencontrant des difficultés particulières dans son accès ou retour à l’emploi.
Par ailleurs chaque marché est étudié au cas par cas pour favoriser l’insertion de clauses environnementales, notamment dans le choix des transports de matières ou de matériels (pour limiter les trajets) ou bien pour recourir dès que possible à des matières premières plus écologiques ou en moindre quantité.
Comment la DIR Ouest fait pour lutter contre des pollutions accidentelles ?
Si la route créée un lien entre les usagers et le territoire qu’elle dessert, elle est aussi une source de risque de pollution en cas d’accident de circulation avec déversement de carburant et/ou de matière dangereuse. L’environnement qu’elle traverse est donc exposé à des dégradations sévères si des dispositifs de recueil et de collecte des produits et eaux de ruissellement ne sont pas efficaces.
Les routes nationales bretonnes et ligériennes présentent la particularité d’être relativement anciennes, avec de nombreuses sections ayant été construites avant les lois de protection de l’environnement. La DIR Ouest travaille donc à la requalification environnementale de son réseau, notamment par la construction d’un réseau d’assainissement approprié.
Deux types d’assainissement sont possibles :
– Le premier consiste à s’appuyer sur la capacité épuratrice naturelle des sols et de certaines espèces végétales : les bords de routes sont dotés de fossés enherbés avec des végétaux et des sols pouvant absorber une certaine quantité de pollution. Cette technique nécessite de disposer de sol étanche sous ces fossés, notamment des sols composés d’argile. Dans le fonctionnement courant de l’infrastructure, le processus naturel des sols et des végétaux suffit à épurer le milieu naturel. En cas d’épisode majeur de pollution, la partie supérieure du fossé et sa végétation sont alors ramassées et conduites en centre de traitement;
– Le second type d’assainissement consiste à doter l’infrastructure de dispositifs de collectes des eaux de ruissellement ou de la pollution accidentelle dans les zones environnementales plus sensibles ou les terrains ne disposant pas de capacité naturelle d’épuration. Ces eaux sont ensuite conduites dans des bassins de recueil et de traitement des eaux. Ces bassins sont à même de traiter la pollution chronique et la pollution accidentelle par différents processus de décantation ou diffusion. Certains d’entre eux utilisent pleinement le pouvoir épurateur de certains sols et certains végétaux pour améliorer l’efficacité de traitement de la pollution chronique. En cas de pollution accidentelle, les produits incriminés sont piégés dans le bassin et un dispositif de pompage permet ensuite de l’évacuer en centre de traitement approprié.
Pourquoi la DIR Ouest possède des ruches ?
Depuis une dizaine d’années, on observe une diminution de la population des abeilles sur l’ensemble du territoire. Or, celles-ci ont une importance capitale pour l’environnement : elles contribuent à la reproduction de 80 % des espèces à fleurs par la pollinisation. C’est donc une alliée indispensable dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes et l’agriculture.
Depuis 2013, la DIR Ouest s’engage dans une démarche d’implantation de ruches dans ses centres d’entretien et d’interventions pour promouvoir, préserver et restaurer la biodiversité en lien direct avec ses activités professionnelles directes. En Effet, les 3600 hectares de dépendances vertes que les agents entretiennent, hébergent une importante source de biodiversité.
Que fait la DIR Ouest pour lutter contre les plantes invasives ?
Les plantes exotiques envahissantes ou « plantes invasives » sont reconnues comme une des causes majeures de perte de biodiversité en se développant au détriment des variétés naturellement en place. Certaines constituent même une menace avérée pour la santé humaine (toxicité, allergies…).
Avec ses 3600 hectares de dépendances vertes (bords de route, bassins, etc), la DIR Ouest est particulièrement exposée aux développement des plantes invasives.
Pour lutter contre ces plantes invasives, la DIR Ouest travaille en partenariat avec des experts scientifiques. Grâce à des actions sur le terrain régulières , il est possible d’identifier, recenser et surveiller les plantes pour ensuite programmer des interventions différentes suivant la plante (arrachage, fauchage, etc).
Que fait la DIR Ouest en matière de véhicules propres ?
La DIR Ouest propose un nouveau service sur l’aire de Marzan, dans le Morbihan : en collaboration avec le Syndicat Départemental d’Électrification, elle a fait installer une borne de recharge pour les véhicules électriques. Cette initiative permet d’allier le volet écologique du développement des véhicules électriques à la sécurité des usagers qui prennent ainsi leur temps de pause recommandée sur l’aire et le rentabilise.
La DIR Ouest joue un rôle de facilitateur dans le développement du véhicule électrique et a pour objectif d’étendre ce service de bornes électriques à proximité de ses routes. Des études sont en cours dans les Côtes d’Armor, pour installer une nouvelle borne à proximité de Plestan.
Mais la DIR Ouest ne se limite pas à favoriser ces installations. Depuis quelques années, elle expérimente des véhicules hybrides (essence + électricité) afin de réduire ses propres consommations de carburant.
Pourquoi trouve-t-on des panneaux villages étapes sur les routes nationales ?
Les routes nationales que gèrent la DIR Ouest traversaient historiquement les différents villages du territoire. Les usagers qui les empruntaient pouvaient s’y arrêter et contribuer ainsi à la vie du village en entretenant l’activité économique des commerces. Avec les déviations et voies express, le trafic a été détourné de ces villages pour des raisons de sécurité. Le point négatif a été la diminution de l’activité économique de ces villages avec la fermeture des commerces.
Pour remédier à cet impact négatif, l’État a mis en place une charte Village Étape, permettant à la commune de bénéficier d’une signalisation de ses commerces sur le bord des routes et de valoriser son patrimoine culturel, environnemental et paysager.
Soucieuse du maintien de l’attractivité des territoires, la DIR Ouest contribue à la promotion du label Village Étapes sur son réseau routier en maintenant des liens forts et étroits avec les acteurs économiques du territoire. Ce label a déjà été attribué à une douzaine de villages à proximité du réseau. Sur la cinquantaine de village étapes labellisés en France, près d’un quart se situe sur le territoire de la DIR Ouest !
Que fait la DIR Ouest pour lutter contre les chocs avec les animaux sauvages ?
La mortalité des animaux sauvages due aux collisions avec les véhicules est particulièrement conséquente.
Depuis 2013, la DIR Ouest recense les collisions et identifie des points de conflits entre la faune et les routes qui entravent la bonne continuité écologique.
Ces relevés contribuent d’une part à développer la connaissance de la biodiversité et à localiser les principales ruptures de continuité écologiques sur les corridors biologiques. D’autre part, la faune représente un obstacle pour les véhicules pouvant être source d’accidents graves.
Cette connaissance permet à la DIR Ouest de s’engager dans une démarche de requalification environnementale de son réseau. Ainsi, la construction de passages à faune permet l’amélioration de la transparence écologique des infrastructures routières pour la petite faune et contribuent à la résorption des points noirs de collisions avec la grande faune.
Ces données servent de référence au niveau national au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elles lui permettront de tester des méthodes d’identification fiables des points de conflit entre la faune et la route.
Comment la DIR Ouest contribue-t-elle à réduire la pollution atmosphérique ?
En tant qu’administration du Ministère de la Transition Energétique et Solidaire, la DIR Ouest contribue à la lutte contre le réchauffement climatique par réduction des émissions de gaz à effet de serre des activités qu’elle produit ou qu’elle pilote : gestion dynamique de trafic, intermodalité, modernisation ou construction des infrastructures, achats publics durables, réduction des déplacements de ses agents, etc.
Parmi ses missions, la DIR Ouest intervient, en coordination avec les autres administrations de l’État dans la mise en œuvre des procédures d’information et d’alerte pollution. Ces procédures consistent à informer les usagers de la route des différents seuils de pollution et à mettre en œuvre les éventuelles mesures contribuant à ne pas dégrader la qualité de l’air sur le territoire. Ces mesures vont des simples recommandations à la mise en œuvre de baisse de vitesse sur le réseau routier national. La mise en œuvre de ces réductions de vitesse a un double effet de baisse des émissions par chacun des véhicules et de fluidification du trafic.
La diminution de la congestion sur les routes est un des principaux leviers dans le domaine de compétence de la DIR Ouest pour réduire la pollution atmosphérique. Le DIR Ouest travaille ainsi sur des projets réduisant le nombre de véhicules sur le route (démarche de covoiturage et d’auto-partage, incitatif au report modal, réflexion en lien avec les collectivités sur l’étalement de la demande de trafic par décalage des heures de travail de certaines structures, notamment universitaires, etc.).